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Le BlackBerry reste à la porte des ministères

21/06/2007 08h33, par 01net

Les membres du Gouvernement sont priés de laisser les terminaux de Research In Motion à l'entrée. Une nouvelle circulaire leur rappelle que l'usage des BlackBerry est interdit dans les administrations


La constitution du nouveau gouvernement français ne joue visiblement pas en faveur des terminaux BlackBerry. Comme le rapporte Le Monde, les ministres sont à peine installés que le secrétariat générale de la Défense nationale leur interdit expressément d'utiliser les smartphones du canadien Research In Motion (RIM), devenus les gadgets préférés des dirigeants.

C'est la guerre !

Selon Alain Juillet, haut responsable de l'intelligence économique auprès du Gouvernement, ces appareils présentent un « problème de sécurisation des données », dans la mesure où les e-mails transiteraient par des serveurs situés aux Etats-unis et au Royaume-Uni. Et dans ce cas, le réseau d'écoute de l'agence américaine NSA serait en mesure d'espionner les actions du Gouvernement. Pour l'éxécutif, il est hors de question de prendre ce risque, guerre économique oblige.

Interrogée sur cette interdiction, la société RIM rejette tous ces arguments en bloc. Elle explique, d'une part, qu'aucun serveur de communication n'est installé aux Etats-Unis, mais uniquement au Canada et au Royaume-Uni. Par ailleurs, elle soutient que la NSA n'aurait pas la capacité de visualiser le contenu d'une communication de données BlackBerry. Non seulement, les échanges seraient cryptés en AES 265 bits mais, en plus, il serait impossible de tracer l'origine des e-mails et d'analyser leur contenu. « Il n'y a aucun endroit où un message pourrait être lu par une personne non autorisée », explique un document de RIM.

La première circulaire date de dix-huit mois

Toutefois, ce n'est pas la première fois que les terminaux BlackBerry sont dans le collimateur des spécialistes du contre-espionnage. La première circulaire gouvernementale interdisant leur utilisation remonte à dix-huit mois. Il faut dire qu'en 2005 les informaticiens d'EADS avaient effectivement trouvé des trous de sécurité majeurs dans le système de communication BlackBerry. Du coup, RIM a signé un accord de partenariat avec EADS pour combler ces failles et pour rassurer les administrations.

Certains ministères s'en sont visiblement accommodés. Ainsi, depuis 2004, plusieurs centaines de collaborateurs du Minefi - le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie - utilisent les diaboliques terminaux canadiens. Cette solution a été retenue par la direction informatique à la suite d'un appel d'offres. Et l'un des critères de sélection était justement... la sécurité.

RIM souligne que sa solution est utilisée par de nombreuses autres organisations gouvernementales dans le monde. Elle est même déployée au sein de l'Otan. Mais tous les arguments technologiques ne feront jamais le poids face aux exigences de l'intelligence économique. Tant que les données des terminaux BlackBerry circulent à l'étranger, il y aura toujours un doute.

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